3 janvier 2023

Youssef Saïdi, un écrivain marocain à l"honneur que le CFB est heureux de présenter

                Le Centre Francophonie de Bourgogne (CFB) a le plaisir de mettre à l'honneur un écrivain marocain, Youssef Saïdi, dont le parcours nous a séduits.

Le petit Youssef a d’abord commencé son école primaire dans une école française. Ses parents n’ayant plus les moyens de l’envoyer en collège français, il rejoint l’école publique marocaine, mais l’arabe lui causant de trop grandes difficultés, il abandonne dès la 2ème année.
Ses parents l’envoient alors, en Italie chez ses frères ; puis, un jour, à 17 ans, sur la grande place de Mulhouse (France), une révélation, Youssef découvre chez un vendeur « Les plaisirs et les jeux » de G. Duhamel, dont un extrait l’avait marqué à l’école primaire. Il lit le livre dans la nuit et lendemain, il retourne chez le bouquiniste qui, émerveillé, lui remet gratuitement les 5 tomes de « Chroniques des Pasquier » qu’il dévore. Ce sera un attachement définitif à la langue française.
De retour au Maroc, il suit un atelier de poésie animé par l’écrivain J.P Koffel, qui sera son mentor.
Pour gagner sa vie, Youssef exercera plusieurs activités : poissonnier, vendeur de cacahuètes, d’oranges, gérant de café, mais rien n’empêchera Youssef de continuer à lire et il lira beaucoup : Hugo, Romain Rolland, François Mauriac, Le Clézio, Houellebec, Modiano, et bien d’autres, tout en continuant à écrire, ce qui va souvent de pair, et son 1er roman, « Les dents de l’amour » sera publié en 2020.
C’est ce roman que le CFB a le plaisir de publier.
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Les dents de l’amour (Virgule éditions Tanger)

de Youssef Saïdi (Maroc)




Dans ce roman intitulé « Les dents de l’amour », Youssef Saïdi met en scène une avocate aisée, Jannat, veuve depuis quelque temps, en mal d’amour.
Sa solitude affective lui pèse et elle croit trouver l’âme soeur, en la personne de Saïd, l’ancien instituteur de sa fille, Layla.
Jannat l’a fait gérant de l’entreprise de feu son mari, et lors d’un parcours en voiture, elle compte lui déclarer sa flamme. Mais, à sa stupeur, Saïd lui avoue qu’il est amoureux de sa fille et qu’il veut l’épouser. Et d’ailleurs, il n’attendra pas le mariage officiel pour entreprendre sur son argent la restauration de la villa du couple pour y loger leur amour. Jannat prise de cours laisse faire.
Cependant le dépit amoureux suit sa route néfaste et l’amoureuse éconduite monte peu à peu un stratagème pour punir l’impudent. La nature étant impérieuse, elle s’amourache d’un traiteur séducteur, rencontré sur facebook, pousse sa fille dans les bras du procureur, un bon parti, et manipulatrice, corrompt un bon nombre d’intermédiaires autour de Saïd ; fausseté même, elle écarte, par surprise, Saïd de la gestion de l’affaire de son défunt mari. Et malgré tout, elle a laissé volontairement Saïd engloutir tout son argent dans l’aménagement de la villa dont il rêvait d’y accueillir Layla, son amour.
Saïd, quoique naïf, découvre, peu à peu, la supercherie et au comble de ses espoirs déçus, en arrive à l’irrémédiable.
On notera quelques passages au style un peu compliqué, car l’auteur a cherché à utiliser des expressions ou vocabulaire recherchés. Mais bon sujet, souvent, hélas, d’actualité.



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