Accueil de l’écrivain égyptien Khaled OSMAN
Khaled Osman |
Le centre Francophonie de Bourgogne (CFB) a accueilli,
le vendredi 7 octobre, l’écrivain et traducteur égyptien, Khaled Osman. L’écrivain
qui écrit en français, a participé à 3 rencontres-débat dans la même journée :
De 10h à 11h30, il a rencontré, à Torcy (71) des habitants de la Régie
des Territoires de la communauté urbaine Montceau-le Creusot.
De 14h30 à 16h, des lecteurs à la Maison des familles de Torcy (71) et
de 18h30 à 20 h, des adhérents de la bibliothèque municipale de Saint
Symphorien de Marmagne.
Les débats
animés par Claude Thomas, président du CFB, ont porté sur les deux romans de l’auteur
Le Caire à corps perdu et La colombe et le moineau, tous les deux
édités chez Vents d’ailleurs (France).
Khaled est né
en Egypte, mais il vit à Paris depuis son jeune âge. Féru de littérature arabe,
non seulement, il traduit des ouvrages de langue arabe en français, mais il introduit,
aussi, dans ses romans, des éléments des cultures arabes.
Le Caire à corps perdu a surtout ciblé
la ville du Caire, et les lecteurs présents comme beaucoup de Français, se sont
particulièrement intéressés à cette ville « la mère du monde » comme
la nomment les Egyptiens. Le héros, personnage qui a perdu la mémoire et
surnommé Nassi par ses hôtes, est en recherche de son passé. Il nous promène
ainsi à travers et la ville que l’on découvre avec intérêt, et ses souvenirs.
Et ainsi, nous révèle des habitants accueillants et prêts à rendre service,
entre générosité et bienveillance. Il nous dévoile aussi le vrai visage de la
femme égyptienne, forte et besogneuse.
La colombe et le moineau, roman peut
être plus culturel, nous fait connaître des pans inconnus de la littérature
arabe. Ainsi « le sanglot entre les
bras de Zarqa-Al-Yamana » d’Amal Donqol (1940-1983), la colombe, nom d’une
femme devin qui donne une partie du titre au roman. Puis, Khaled Osman, nous
cite le poète Mutanabbi, quelque peu provocateur, la belle et sanglante
histoire de la princesse Zabba, en réalité Zénobie, épouse du prince de Palmyre
et se sert de la nouvelle du palestinien Ghassan Kanafani (1936-1972), le
moineau, pour compléter son titre. Sans oublier de revisiter l’expédition de
Napoléon, en en penant les écrits du chroniqueur égyptien de l’époque, Jabarti.
L’écriture de
Khaled Osman est riche, précise, travaillée et donne à découvrir et à s’interroger
sur une culture et sur l’histoire d’une région qui ont toujours passionné le monde.
A noter que
Khaled Osman, aidée de son épouse, Ola, a traduit plusieurs romans de langue
arabe, en voici quelques uns.
Outre plusieurs
œuvres de Gamal Ghitany, on notera :
- le collier de la colombe de Raja Alem (Arabie saoudite) au Stock
- Dans la peau de « Abbas El-‘Abd »
de Ahmad Alaidy (Egypte) chez Actes Sud
- Le ravin du chamelier d’Ahmad
Aboukhnegar (Egypte) à Sindbad
- Femme interdite d’Ali Al-Muqri (Yémen)
chez Liana Levi
et La malédiction d’Azazel de l’égyptien
Youssef Ziedan chez Albin Michel.
Beaux moments
de littérature qui ont beaucoup intéressé les personnes présentes.
Nous
terminerons par une citation du poète égyptien Edmond Jabès :
« L’Egypte est un pays si
prenant que l’on ne peut s’en arracher qu’en sacrifiant une grande part de
soi-même »
-----------------En séance dédicace |
A la BM de Saint Symphorien de Marmagne (France) |
A la Régie des territoires (Le Creusot (71)) |
A la Maison des familles (Torcy 71) |
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