Rencontre francophone avec… Francine ALLARD (Québec)
Madame Allard possède plusieurs « cordes
à son arc ». Si on peut s’exprimer ainsi. Il est vrai qu’en tant que polémiste,
elle a dû décocher un bon nombre de flèches !!! Vu sa forte personnalité.
Romancière
(jeunesse et adulte), poète, humoriste, elle est aussi aquarelliste (voir notre
publication antérieure), a fait de la poterie. Elle a été choriste, autrefois,
à radio Canada, a enseigné, et ancienne élève au conservatoire de musique et d’art
dramatique, elle a pu monter par la suite des spectacles. Sa formation
universitaire en philosophie a orienté ses valeurs humanistes qui transpirent
dans ses ouvrages.
Fervente militante de la qualité de la langue
française, son œuvre romanesque est très importante. En voici quelques unes :
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Une fleur
entre deux pierres, roman jeunesse mais qui vaut largement un roman
adulte, aborde avec tendresse et douceur, le problème de l’enfance handicapée.
Sujet douloureux de nos sociétés que l’on retrouvera dans plusieurs de ses œuvres.
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De l’eau sur
le papier, en 2 tomes : « L’Heure bleue » et « L’enfer
de Diderot ». Roman fascinant qui, à travers le héros, Adriano, un exilé
italien encore enfant, nous montre son évolution dans le Québec du XXème siècle.
A partir de Kamouraska, son premier ancrage d’exilé, un lieu référence au
Québec, Francine Allard promène son personnage à travers les vicissitudes de la
vie. Mais surtout, ce roman est un beau « catalogue » des peintres
qui ont construit une grande partie de l’histoire artistique québécoise. Nous
découvrons avec intérêt, les Edmond Borduas, les Alfred Pellan, Marc-Aurèle
Fortin, Jean-Paul Riopelle, Paul-Emile Borduas, Jean-Philippe Dallaire ou
Charles-Gil Suzor, d’autant plus intéressant que, pour les français, ils ont
presque tous fait le déplacement à Paris, comme Adriano, le personnage
principal du roman, lui aussi, un aquarelliste
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La clinique
Valrose, en 5 tomes, est une chronique au jour le jour, d’un
établissement qui nous concerne tous, à travers la santé. Chronique bien
documentée puisque Michel, l’époux de madame Allard, est médecin généraliste. L’auteure
nous sensibilise à ces problèmes de l’intérieur.
Il est dommage que l’œuvre si forte de
Francine Allard soit peu ou pas du tout distribuée en France, car nombreux
seraient les lecteurs à se plonger dans ces romans, comme le font les lecteurs
de la bibliothèque municipale du Breuil (France), siège du Centre Francophonie
de Bourgogne où est déposé le fonds francophone (5000 ouvrages de toute la
francophonie) et naturellement les ouvrages de l’écrivaine d’Oka.
Emile Ollivier, un auteur haïtien, aujourd’hui
décédé, ancien professeur à l’université de Montréal, disait que « Les livres sont des bateaux et les mots leur équipage ». On peut dire que Francine Allard porte haut, et les mots et les bateaux de la littérature.
Assurément une écrivaine majeure de la littérature québécoise contemporaine. (Claude Thomas président du CFB)
Lors de notre passage dans les Laurentides, nous avons échangé, 2 heures durant, lors d’un débat, avec Francine Allard, dans les locaux de la belle bibliothèque de Saint Eustache, le 7 septembre 2016. Rencontre-débat riche et sincère où l’auteure s’est livrée.
Lors de la rencontre-débat à Saint Eustache avec l'auteure |
Une partie du public |
Francine Allard lisant une poésie à l'issue de la rencontre |
Francine Allard faisant la une du journal municipal 2012 d'OKA, sa ville. |
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