Rencontre-débat avec Véronique TADJO, écrivaine et
universitaire, (Côte d’Ivoire)
Véronique TADJO |
Dans le cadre du festival Afrik’aucoeur qui s’est
déroulé en novembre 2016, à Auxerre, il était programmé plusieurs rencontres
décentralisées. L’une d’elles a eu lieu à la Maison Jules Roy de Vezelay, le samedi
soir, 5 novembre.
Magnifique
Maison dont la mission est d’accueillir des auteurs en résidence ou d’organiser
des rencontres littéraires ou artistiques. Accueil très amical.
Les organisateurs d’Afrik’aucoeur avaient invité, à la Maison Jules Roy, Véronique
Tadjo et sollicité le Centre Francophonie de Bourgogne pour animer la rencontre.
Véronique Tadjo
est une écrivaine majeure de la littérature africaine contemporaine et ses
réponses sont toujours précises, bienveillantes et toujours empreintes d’humanisme.
C’est vraiment un plaisir de dialoguer avec elle et un réel bonheur pour les
auditeurs présents.
Nous avons
successivement revisité les œuvres de
Véronique :
La Reine Pokou, une légende Baoulée mais aussi plus
largement africaine que l’auteure a revisitée. Après une longue marche, face à un obstacle infranchissable, doit-on sacrifier son enfant, l’être
le plus cher de sa chair, pour sauver son peuple ?
Puis a été
abordée une autre légende de toute l’Afrique sud saharienne, transplantée aux
caraïbes avec la traite des Noirs, celle de Mamy Wata,
une créature mi déesse, mi sirène.
Plus
dramatique, l’ouvrage A l’ombre d’Imana, où
madame Tadjo interroge l’humanité sur le génocide rwandais. Sujet préoccupant
qui nous interpelle tous.
Le roman Loin de mon père,
chez Actes Sud, aborde le retour d’une fille africaine, qui revient au pays, au
décès de son père, un notable connu, et cette œuvre met en lumière le
télescopage des cultures, la force des coutumes, l’hypocrisie humaine, l’appât
du gain.
Champ de bataille et d’amour soulève la réalité des couples mixtes, un Noir une Blanche, et prouve que l’amour, avec la liberté individuelle, par delà les frontières et la couleur des peaux, peut être salvateur.
Enfin, Véronique
Tadjo a conclu la soirée par une lecture de plusieurs poèmes de son livret A mi-chemin.
Nous donnons
ici, pour le plaisir, quelques lignes (pages
56-57 et 59) :
Je t’ai aimé
Sans pouvoir rien y faire
Sans pouvoir résister
Aimer comme on va
Après le débat, Véronique Tadjo, radieuse, à droite, devant André Hulnet, le responsable d'Afrik'aucoeur |
A la mer
Ce que je cherche en toi
C’est le feu qui te brûle
C’est la force
Qui t’habite
C’est ta passion
Cet élan qui t’anime
Et ne te quitte pas
Cette façon que tu as
De traverser la vie
Au galop.
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