Rencontre-débat
avec Henri LOPES, écrivain congolais
Henri LOPES |
Les amis, organisateurs du Festival Afrik’aucoeur, ont
souhaité accueillir plusieurs écrivains africains pendant leur Festival.
Il a été convenu d’accueillir, en commun avec le
Centre Francophonie de Bourgogne, deux romanciers de renom. Véronique Tadjo
(voir article précédent) et Henri Lopes.
La renommée de
monsieur Lopes n’est plus à faire. Il
fut plusieurs fois ministre du Congo
Brazzaville, 1er ministre (1973-1975), sous-directeur général chargé
de la culture à l’UNESCO (1981-1998), ambassadeur de son pays en France
(1998-2015).
Romancier (7 romans) et rédacteur de nombreuses
publications, l’Académie Française lui a
décerné le Grand Prix de la Francophonie. C’était un honneur de recevoir, Henri Lopes, en
Bourgogne.
A Saint Léger sur Dheune (Bourgogne France) |
Henri Lopes a
d’abord rencontré les lecteurs de Saint Léger sur Dheune, petite ville
Bourguignonne, le vendredi soir, 18 novembre, puis le lendemain, le samedi 19
novembre, les festivaliers d’Afrik’aucoeur, à Auxerre, lors d’un entretien de
1 h30.
Henri Lopes, à Auxerre au festival Afrik'aucoeur |
Les deux rencontres-débat ont été animées par Claude
Thomas, le président du Centre Francophonie de Bourgogne.
Ce furent des
rencontres de grandes richesses, humanistes qui ont surtout englobé l’histoire
de l’Afrique contemporaine, celle de l’époque coloniale et celle des
Indépendances.
Comme le dit
fort bien, l’écrivain de Djibouti, Abdourahman Waberi,
« L’œuvre de Henri Lopes, marquée par les
thèmes de la mémoire, de la rencontre des cultures, des troubles identitaires
et du métissage, célèbre la vie par tous les bouts. Elle est portée par une langue généreuse,
savoureuse et soucieuse de sa portée musicale ».
Au cours de ces deux rencontres, ont été abordés
les romans suivants :
Le pleurer-Rire (Présence
Africaine), roman polymorphe qui met en scène un fantoche sanguinaire au
pouvoir.
Le lys et le flamboyant (Le seuil),
sorte de mentir-vrai qui nous ouvre les yeux sur l’époque des Révolutions.
Dossier classé (Gallimard)
met en exergue, entre autres, le rôle omniprésent des femmes, femmes de la
famille, maîtresses connues ou cachées, relations passagères ou tentatrices.
Une enfant de Poto-Poto (Gallimard).
Outre l’attrait d’un professeur de français aux méthodes attractives, on
découvre la joie de vivre de ces populations, leur passion pour la musique et
la danse.
Le Méridional
(Gallimard). Henri Lopes, dans ce dernier roman, jette un regard amère sur son
pays qui a basculé, autrefois, dans la révolution, causant de nombreuses
victimes et compromettant, sans doute, ses chances de progrès économique et
social.
De bien belles rencontres.
Nous
terminerons par une citation optimiste tirée de dossier classé : « Il n’est pas sain de trop se tourner sur le
passé. Quelques coups d’œil dans le rétroviseur suffisent. C’est surtout la
route devant soi qu’il faut regarder » (p. 235)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire