Accueil de Christian BILODEAU,
écrivain (Québec)
Christian Bilodeau, en méditation, avant l'arrivée des lecteurs! |
Le mardi 20 mars 2018, la
bibliothèque de Montchanin (71 France)
accueillait l’écrivain québécois,
Christian Bilodeau, invité du Centre Francophonie de Bourgogne.
Christian, en fin de résidence
d’auteur à Clamecy (Yonne-France) est venu parler de son dernier roman « Terre
de souches ».
Un hommage en forme de fiction à son arrière-grand-père parti s’installer définitivement, dans la Belle Province, début 20ème
siècle et y faire souche.
Christian et Claude Thomas (CFB), modérateur de la rencontre-débat, à la BM de Montchanin (France) |
Le débat animé par Claude Thomas, président du Centre Francophonie de Bourgogne, association culturelle francophone, a porté sur « Terre de souches », ses personnages, la terre du Morvan et la Bourgogne, lieux d’origine des migrants Bourguignons, sur les dures conditions de vie pour des pionniers, sur la vie au Québec, à cette époque. Mais aussi, jour de la francophonie oblige, sur la place de la langue française au Québec, de la loi 101, du rôle de l’Eglise catholique, de la situation du Québec francophone parmi des millions d’anglophones.
Christian a répondu, avec aisance et précision, aux questions
posées ; et, en fait, c’est une partie du Québec qui s’est invité, ce
soir-là, à Montchanin, avec l’accent en plus.
Christian ayant introduit, dans son récit, des faits historiques comme,
les deux guerres mondiales ou des faits divers, comme le naufrage du Express of
Ireland, a donné à son roman une dimension plus authentique, d’où l’intérêt des
auditeurs présents.
Le modérateur de la soirée n’a pas
manqué de lui demander de parler de son implication dans la Fondation Felix
Leclerc et de ses prochains projets d’écriture.
Accueillis par l’adjointe à la
culture, Marylène Bonetti, les auditeurs ont pu partager, ensuite, le verre de
l’amitié et échanger avec l’auteur qui a dédicacé de nombreux ouvrages.
A noter que sont venus nous
rejoindre, pour cette rencontre-débat, l’adjointe chargée de la BM, Chantal
Lebeau et le président de Bourgogne-Québec, Georges Pierre.
Belle soirée francophone en présence d’un
Québécois, le jour de la francophonie...
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Christian et Marylène Bonetti, adjointe à la culture de la ville accueillante |
Une salle très attentive et intéressée |
Voici les deux autres romans de
Christian Bilodeau (Québec)
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Voici une présentation de "Terre de souches", à l'intention des lecteurs du fonds francophone (5100 ouvrages) à la BM de Le Breuil, (France)
"Terre de souches"
Auteur: Christian BILODEAU
Editeur Vivat
Genre: roman
Pays: Québec
Christian Bilodeau entreprend le
récit de la vie d’un couple de Bourguignons, Antoine et Emilie, parti d’Auxonne
et de Pluvet pour s’établir au Québec, le 4 mai 1907.
C’est Antoine qui raconte. Lui-même
originaire d’Auxonne, d’abord boucher-charcutier, puis transbordeur de grumes
de bois du Morvan, de Clamecy à Paris, l’idée lui vient de prendre l’air et de
s’expatrier.
Emilie est fille d’agriculteur et
après l’Ecole Normale, enseigne comme institutrice.
Ils se marient, travaillent, ils vont vivre à Paris
à Suresnes car Emilie a des soucis d’asthme ; mais l’idée du grand large
titille Antoine et ils décident de partir au Québec, aidés par les organismes
québécois. Emilie est enceinte d’un 2ème bébé, quand ils prennent le
bateau, « le Sardinian ». Le futur bébé naîtra donc américain.
Christian Bilodeau dévoile ce qu’a
été la traversée, l’arrivée, l’installation et toute la difficulté de s’adapter
aux conditions climatiques extrêmes de ce nouveau pays, très froid en hiver et
aux étés continentaux.
Comme tous pionniers, Simon et Emilie doivent
s’adapter à une vie précaire : logement en bois et froid en hiver,
maragouins voraces, pas d’école, médecin éloigné, terre à défricher. Mais leur
jeunesse, leur courage, la solidarité entre arrivants, l’obligation de s’en
sortir, les poussent à trouver des solutions.
Outre l’agriculture et un peu
d’élevage, Simon fera le bûcheron, le maçon, le tâcheron dans une usine de pâte
à papier, industrie en plein essor. Car il est courageux et débrouillard.
Un souci de taille et récurrent, les
ronge : l’éloignement de leurs parents et de la France.
Les difficultés extérieures vont
compliquer la vie : le manque d’argent, les 2 guerres mondiales, la grippe
espagnole, le krach boursier…
Le père d’Emilie vieillit et supporte mal de
ne pas voir sa fille et ses petits-enfants. Il se recroqueville sur lui-même.
Le frère d’Emilie, Guillaume, frère adoré, décède dans un accident ferroviaire
(1909)et le courrier est stoppé à cause du conflit 14-18.
Le père d’Emilie décède et la mère d’Emilie
exprime sa souffrance et sa solitude.
Mais la vie continue inexorablement. Des
enfants naissent et grandissent. Ils en auront 5.
A la fin de la 2ème guerre mondiale, des
expatriés belges décident de rentrer au pays. Emilie se joint à eux pour revoir
sa mère. Des places sont retenues sur l’Expresse of Ireland, un paquebot
moderne.
Or dans la nuit du départ un bateau
charbonnier, éperonne dans le brouillard le paquebot qui coule en peu de temps
emportant ses passagers au fond du St Laurent. Au village tout le monde croit à
la disparition d’Emilie avec un peu d’espoir puisqu'on annonce des survivants. Mais
le hasard faisant bien des choses, un voleur a dérobé, avant le départ, le sac
d’Emilie avec les billets, l’empêchant d’embarquer.
Un accueil chaleureux de
toute la région est organisé à son retour
Ce roman de vie s’achève par la
célébration des 40 ans de séjour au Québec.
Sont réunis des amis de la 1ère
heure et surtout leurs 5 enfants avec leurs conjoints et leurs 12 petits
enfants. Et en cadeau, 2 billets d’avion pour revenir voir les lieux
bourguignons de leur jeunesse.
Les habitations, les lieux sont là mais ont
disparu leurs parents respectifs qui n’auront jamais connu leurs
petits-enfants.
La nostalgie se mêle à la joie du
retour, le lot de tout expatrié. Seul accroche, leurs enfants et
petits-enfants.
Roman intéressant qui nous sensibilise à la
réalité de ces migrants, désormais « les souches » du Québec.
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