Hommage à Christian BOBIN,
poète romancier ou romancier poète.
Salut
Christian,
A l’heure où tu dois mener « La
grande vie » (Gallimard) parmi les anges littéraires et méditer dans
la nuit : « La nuit, la revoilà la bien-aimée, avec son voile de
silence et ses yeux d’encre » (p.63), tristes nous sommes. Tu nous
laisses, certes, « La part manquante » (Folio 2554) et plus
réconfortante « La présence vive » (NRF Gallimard).
Tu es né et a vécu au Creusot
(71-France), il restera parmi tes quelques 70 titres, ton autobiographie
« Le prisonnier au berceau » (Mercure de France) où tu parcours
ta ville, ville ouvrière ouverte sur le monde par la diversité de sa
population.
Un souvenir : je n’oublierai
pas ta présence active avec tes amis poètes lors du lancement de notre 1ère
Foire du Livre du Breuil (1984), la 1ère du département, et ton
intervention déterminée au débat « A quoi sert la poésie ? ».
Et puis parmi les dédicaces que tu m’as
adressées, celle inscrite au début d' « Un bruit de balançoire »
(L’Iconoclaste). Tu m’adresses un courrier « Cher ami » (p.39) où tu
me reproches de tenter de t’emmener en tournée littéraire, en Suède, toi le
réservé, le timide, le silencieux, le moine de l’écriture, à l’accueil
chaleureux et au rire soudain tonitruant.
« Du Très bas » à
« La plus que vive », de « La nuit du cœur »
à l’exceptionnel « Homme-joie », on sait que l’on restera
émerveillés, par la beauté du dire et l’élégance de la pensée.
Certes, « Tout le monde est occupé » (Folio 3535), mais il est des êtres littérairement éternels, et, tu en seras un ; car « La puissance de la lenteur » (Le cahier de l’Herne) ira son bonhomme de chemin, inexorablement.
Mes pensées amicales à Lydie, ton épouse, romancière/poète, entre autres, de la belle autobiographie, "La Foudre "(Mercure de France).
Adieu Christian.
Claude Thomas
Président
du Centre Francophonie de Bourgogne
NB Dans
l’attente de découvrir ton livre posthume : « Les poètes sont des monstres »,
à paraître le 2 décembre...
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