Le Centre Francophonie de Bourgogne (CFB) a lu et apprécié deux ouvrages bien différents :
« Ton âme corail » (éd. De L’Aigrette) de Denis POURAWA
(NC), poésie
et « Le chevalet, la palette et le pliant » (éd.
Wampum)
de Philippe-Daniel CLEMENT (Québec), essai.
« Ton âme Corail »
de Denis
Pourawa (NC) est un petit ouvrage (52p.) organisé en trois parties.
La 1ère
partie, intitulée Introduction, est, en fait, une libre autobiographie
kanake, une déclaration d’amour au « Caillou ».
« Si
notre identité est devant » selon Jean-Marie Djibaou, Denis Pourawa
nous plonge dans sa « vision futuriste, celle de sa nature d’îlien, sa
vision intracellulaire née d’une parole omnivivante à travers tous les courants
oraux colportés par les éléments naturels : eau, vent, cyclonique
même » (p.12)
La 3ème
partie est une série de remerciements, un hommage amical à celles/ceux qui
l’ont aidé, encouragé ou qu’il a côtoyés.
La 2ème partie, poétique celle-ci
(p.24 à 45), qui nous a séduit, est une série de 16 textes poétiques, en vers
libres, de grande facture.
« Le
souffle venu de l’île/ quelques chose de mêlant coolie…le chant volcanik/le
mont insulaire/l’irruption » (p.23-24)
«Tout
s’arrime…L’art de cheminer/L’archipel du poème/ toute âme horizon, âme d’amour
sans fond, toute âme allumée » (p 27)
« Quand
tout autour se/ couvre de/ sombre … Alors le poème/plus doux/plus exaltant »
(p.33)
Poésie à lire, dire et relire.
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« Le chevalet, la palette et le pliant »
de Philippe-Daniel CLEMENT (éd. Wampum) (Québec) (164p)
P.D. Clément se livre à un nouveau genre littéraire que Louis Moreau de Bellaing nomme « le récit mythique ». Il s’agit d’un libre ressenti face aux tableaux de Van Gogh, à partir de l’empathie de l’auteur.
P.D.
Clément se base sur son propre regard mais aussi sur les nombreuses lettres (850)
du peintre à son frère, Théo ou à des amis. On sait combien Van Gogh
s’appliquait à bien écrire comme à bien peindre.
Quelques
tableaux sont revisités par rapport aux lieux où ils ont été réalisés :
Etten, La Haye, Nuenen, Paris, Arles, St Rémy-de-Provence, Auvers-sur-Oise.
Sensible
revisitation de ce grand peintre, traité aussi de « peintre
fou », tourmenté par la vie, cependant précis dans ses écrits et exigeant
dans son œuvre et qui serait mort accidentellement, suite à un coup de feu,
tiré par le gamin d‘une ferme d’Auvers, qui jouait avec une arme …
En tant qu’européen, on serait, sans nul doute, intéressé par le même procédé appliqué à J. P. Riopelle, P.E. Borduas ou M.A.
Fortin, célèbres peintres québécois.
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