13 décembre 2021

Tournée littéraire en Bourgogne de Rodney Saint Eloi,

 

Tournée littéraire en Bourgogne de Rodney Saint Eloi, romancier, conférencier, poète, éditeur, académicien, québéco-Haïtien (Montréal)


          Après les 7èmes Rencontres de la Diversité, 25/26/27 novembre 2021, au Creusot/Torcy (71-France), l’écrivain Rodney Saint Eloi, docteur en littérature, est resté quelques jours en Bourgogne, à l’invitation du Centre Francophonie de Bourgogne (CFB). La venue en France de Rodney Saint Eloi a été possible grâce au soutien logistique et culturel de l'AIEQ (Association internationale des Etudes Québécoises) (Québec).

 Le lundi 29 novembre, Rodney est allé à la rencontre du club lecture du lycée horticole et du paysage de Tournus (71-France) auquel se sont joints des membres de l’association Les Epicurieux, lecteurs passionnés de littérature. Rencontre préparée en amont par leur enseignant de français, Vincent Dubois et les deux documentalistes. Des élèves ont lu des extraits de la poésie de l’auteur et Rodney, pendant 1h 15, a répondu aux questions autour de son œuvre, de son parcours, de son regard sur la société canadienne/québécoise, de ses combats, de ses rêves.

Les lycéens du lycée horticole et du paysage de Tournus



 Le lendemain, le mardi 30 novembre, à 18h30, Rodney était l’invité d’une petite bibliothèque de la Bourgogne profonde, à Saint Symphorien de Marmagne, à l’orée du Morvan. Une dizaine de passionnés réunis par la bibliothécaire bénévole, Dominique Le Par, ont écouté avec beaucoup d’attention et d’intérêt, l’auteur de « Nous n’oublierons pas le poème », « Je suis la fille du baobab blessé ». Et l’excellent essai écrit à deux mains avec Yara El-Ghadban « Les racistes n’ont jamais vu la mer ». Rencontre-débat animée par Claude Thomas, président du CFB.



A la BM de Saint Symphorien de Marmagne





Rodney répondant aux questions de Claude Thomas

          Et le mercredi soir, 1er décembre, à 20h30, une assemblée de lecteurs assidus de la bibliothèque de Saint Léger sur Dheune (71-France) sont venus à la rencontre de Rodney Saint Eloi et de Jean Sioui, réunis pour cette soirée. Après un dîner chaleureux au domicile des bibliothécaires, la rencontre a commencé par la lecture d’extraits poétiques des deux poètes. Lectures assurées par Maria, Patrizia et Valérie.




Valérie lisant des extraits de "Je suis la fille du baobab brûlé" et de "Mon couteau croche"



Patrizia lisant des extraits "Nous ne trahirons pas le poème"




Maria lisant un extrait  d'" Au couchant de la terre promise"












Une salle attentive à Saint Léger sur Dheune (71-France)

Le moment des dédicaces

               Moments précieux d’une belle écoute, puis tour à tour, les deux auteurs ont répondu aux questions sur leur œuvre, leur histoire, la société québécoise, la situation des 1ères Nations, autrefois et maintenant, sur leurs actions, sur leurs espoirs.

                
La soirée s’est achevée autour d’un verre de crémant de Bourgogne et de pâtisseries confectionnées par les participants.

Côtoyer quelques jours, Rodney Saint Eloi, a été un réel plaisir, un vrai plongeon dans l’interculturalité, l’humanisme, là où « se rassemblent les différences ».
« Vivre, c’est suivre les traces de l’enfant qu’on a été » a écrit Marc Alexandre Oho Bambé. Adoré, aimé, « affectionné », le petit Rodney a été choyé par ses « femmes » : mère, grand-mère, grand-grand-mère et s’est construit dans la sécurité affective, baignant dans le créole et imprégné de vaudou, socle solide pour l’avenir.
Exilé, il devra affronter les micro agressions quotidiennes racistes ou le vrai racisme assumé. Après de brillantes études littéraires, l’écrivain, le poète, le conférencier montre que l’Autre, dans sa différence, mérite d’être reconnu. La création des éditions Mémoire d’encrier en est l’illustration, car donner la parole aux minorités longtemps écartées du destin commun, c’est être citoyen et préparer un avenir commun.
Et l’écrivain Rodney Saint Eloi, préoccupé du futur, parle : « Comment raconter ? Comment être dans l’histoire et dans l’existence ? Comment creuser le futur ? (Comment) percer le miroir et voir le monde ? Raconter contre le racisme. Raconter contre l’apathie. Raconter contre la soumission. Raconter contre la peur. Raconter contre la détresse. Raconter demeure la seule ressource. Pour vivre ensemble. Et pour convoquer demain. » (p.183 in Les Racistes n’ont jamais vu la mer) (Mémoire d’encrier).

           Semaine d’une grande richesse culturelle et humaine.

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