Madame
Nadia CHAFIk, universitaire, titulaire du Master et de Ph.D à l'Université de Montréal, par
ailleurs romancière et nouvelliste, est la directrice du master Francophonie : Politique linguistique et éducative à La Faculté des Sciences de l’Éducation de Rabat (Maroc).
Pour approfondir/illustrer le thème choisi de cette année
universitaire, « la création littéraire », Mme Chafik a mis sur pied, du 24
au 27 mai, une semaine interculturelle et fait
appel au Centre Francophonie de Bourgogne (CFB) (France). Claude Thomas est donc
intervenu pendant ces 4 journées.
Le programme |
Une vue des locaux de la FSE à Rabat |
Madame CHAFIK lance la semaine interculturelle |
1ère journée mardi 24
mai : La semaine interculturelle a été lancée par madame Chafik qui a rappelé
le programme et présenté l’intervenant.
Etaient présents, à cette 1ère journée, les étudiants inscrits au master Francophonie : Politique linguistique et éducative & la filière Études françaises.
Conférence « L’acte d’écrire » par Claude Thomas, suivie d’une approche des thèmes récurrents par aire culturelle et d’une incursion dans l’œuvre d’Aimé Cézaire et de Rachid Benzine, un auteur franco/marocain. Selon le plan ci-après :
La conférence "l'acte d'écrire" |
1ère partie L’acte
d’écrire
1)
Les motivations
-
Un besoin/une force intérieure
-
Une révolte
-
Un manque
-
Ses propres fêlures, ses fantômes
-
Une urgence sociale, une obligation
-
Les voyages
2)
Les
mécanismes
-
Les lieux :
-
Les lectures
3)
Les difficultés
4)
Les forces contraires : censure, auto
cesnsure…
5)
La mise en forme
-
Ecrire
6)
Les
mots/ le langage
2ème partie Critique littéraire
1)Les thèmes
récurrents par culture
2) Deux auteurs : Aimé Cézaire, Rachid
Benzine
Conclusion :
Selon Mme Louise Beaudoin, ancienne ministre de la culture (Québec) : «
Toute culture se construit par des interactions continuelles, se nourrit de la
différence, vit de l’ouverture. Chaque langue est une manière de voir le monde,
d’ordonner, d’organiser sa pensée. Une langue n’est jamais neutre. » in Plaidoyer pour la diversité culturelle (Fides)
La salle dont 4 enseignants de la FSE |
La salle |
La salle |
2ème journée mercredi
25 mai : Regard sur l'œuvre du romancier Mohamed Nédali : les thèmes récurrents, en
présence de l’auteur.
Avant
l’échange entre Mr Mohamed NEDALI et Claude Thomas, une jeune étudiante du
master, Chaymae Azami, a présenté un exposé très structuré intitulé :
« l’intertextualité en rapport avec l’œuvre de Md Nedali », en
s’appuyant sur Raymond Devos, Molière,
Maupassant, le mythe de Pandore et un texte religieux.
La jeune étudiante Chaymae présente son exposé |
Md Nedali et Claude Thomas complices |
La partie "questions" à Md Nedali |
Mohamed Nedali est le romancier
marocain le plus représentatif de la littérature marocaine contemporaine. Lors
de cet échange, il s’agissait de découvrir chez l’auteur présent, sa naissance à
l’écriture, ses thèmes, ses fêlures/fantômes.
Md Nedali est venu à l’écriture
par le roman « l’étranger » de Camus, découvert par hasard sur la
place Jemaa El Fna de Marrakech.
Ses sujets : l’observation
de la société marocaine, les faits divers.
Md Nedali est fin observateur et
un excellent descripteur qui croque avec minutie et précision, les faits,
gestes et attitudes de ses personnages.
Ses valeurs : la liberté
individuelle, le respect des petites gens, le vivre ensemble, l’éducation et la
culture d’une nation.
Ses rejets : la morgue des
puissants, l’injustice, le côté inquisiteur de toute religion.
On pourrait croire que les romans de Md Nedali sont assez pessimistes car ils mettent en scène les travers d’une société ; en réalité ils sont irradiés par un humour fréquent qui rend l’histoire plus légère. « Grâce à Jean de La Fontaine, le 2ème roman de l’auteur, est un festival de l’humour.
3ème journée jeudi 26
mai : visio-conférence entre la FSE et Michel JEAN, l’écrivain innu
québécois qui a obtenu le Prix France-Québec 2020, pour son roman Kukum
(grand-mère), lu par les étudiants du master francophonie.
Interrogé par Claude Thomas, Michel JEAN a dévoilé la genèse de ce roman, la fierté d’être reconnu comme auteur innu et a surtout mis en relief les injustices qu’ont subies les communautés amérindiennes pendant de longues décnnies et la personnalité hors pair de son arrière grand-mère, Almanda Siméon.
4ème journée : vendredi 27 mai : Atelier d’écriture.
A travers 4 exercices, il s’agissait de mettre chaque stagiaire en situation d’écrivain et d’analyser ensuite le processus de création : l’idée ou la consigne, la contrainte, la difficulté ou le blocage, l’envie, la rédaction et le plaisir.
Magnifique séance d’atelier d’écriture auquel ont participé 4 enseignants dont Madame Chafik.
Et la semaine s’est achevée, le vendredi midi, par un superbe couscous partagé entre les stagiaires et les enseignants.
Ma réaction : Belle organisation, programme bien structuré et quelle joie de voir la soif d’apprendre, de découvrir et d’échanger de ces jeunes étudiants. Un bain de jeunesse et de culture partagée.
la table côté jardin |
Le couscous de fin de stage, la belle table et l'ambiance détendue, profs et quelques étudiants ensemble. |
Chaymae ( à gauche) et Nafissa (à droite) en majesté!!! |
La table côté cour |
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