21 juin 2022

Semaine interculturelle au master Francophonie : Politique linguistique et éducative à La Faculté des Sciences de l’Éducation de Rabat (Maroc).


 

             Madame Nadia CHAFIk, universitaire, titulaire du Master et de Ph.D à l'Université de Montréal,  par ailleurs romancière et nouvelliste, est la directrice du master Francophonie : Politique linguistique et éducative à La Faculté des Sciences de l’Éducation  de Rabat (Maroc).

 Pour approfondir/illustrer le thème choisi de cette année universitaire, « la création littéraire », Mme Chafik a mis sur pied, du 24 au 27 mai, une semaine interculturelle et fait appel au Centre Francophonie de Bourgogne (CFB) (France). Claude Thomas est donc intervenu pendant ces 4 journées.

Le programme



Une vue des locaux de la FSE à Rabat

 

Madame CHAFIK lance la semaine interculturelle

            1ère journée mardi 24 mai : La semaine interculturelle a été lancée par madame Chafik qui a rappelé le programme et présenté l’intervenant.

Etaient présents, à cette 1ère journée, les étudiants inscrits au master Francophonie : Politique linguistique et éducative & la filière Études françaises.

            Conférence « L’acte d’écrire » par Claude Thomas, suivie d’une approche des thèmes récurrents par aire culturelle et d’une incursion dans l’œuvre d’Aimé Cézaire et de Rachid Benzine, un auteur franco/marocain. Selon le plan ci-après : 

La conférence "l'acte d'écrire"

                 

1ère partie L’acte d’écrire

1)      Les motivations

-         Un besoin/une force intérieure

-         Une révolte

-         Un manque 

-         Ses propres fêlures, ses fantômes

-         Une urgence sociale, une obligation 

-         Les voyages 

2)     Les mécanismes

-         Les lieux :

                           -   Les lectures 

3) Les difficultés

4)      Les forces contraires : censure, auto cesnsure…

5)      La mise en forme

-         Ecrire

6)     Les mots/ le langage

2ème partie Critique littéraire

                         1)Les thèmes récurrents par culture

                        2) Deux auteurs : Aimé Cézaire, Rachid Benzine                   

Conclusion : Selon Mme Louise Beaudoin, ancienne ministre de la culture (Québec) : « Toute culture se construit par des interactions continuelles, se nourrit de la différence, vit de l’ouverture. Chaque langue est une manière de voir le monde, d’ordonner, d’organiser sa pensée. Une langue n’est jamais neutre. » in Plaidoyer pour la diversité culturelle (Fides)

La salle dont 4 enseignants de la FSE

 

La salle
La salle

         2ème journée mercredi 25 mai : Regard sur l'œuvre du romancier Mohamed Nédali : les thèmes récurrents, en présence de l’auteur.

               Avant l’échange entre Mr Mohamed NEDALI et Claude Thomas, une jeune étudiante du master, Chaymae Azami, a présenté un exposé très structuré intitulé : « l’intertextualité en rapport avec l’œuvre de Md Nedali », en s’appuyant sur Raymond Devos, Molière, Maupassant, le mythe de Pandore et un texte religieux.

La jeune étudiante Chaymae présente son exposé

Md Nedali et Claude Thomas complices

La partie "questions" à Md Nedali



              Mohamed Nedali est le romancier marocain le plus représentatif de la littérature marocaine contemporaine. Lors de cet échange, il s’agissait de découvrir chez l’auteur présent, sa naissance à l’écriture, ses thèmes, ses fêlures/fantômes.

            Md Nedali est venu à l’écriture par le roman « l’étranger » de Camus, découvert par hasard sur la place Jemaa El Fna de Marrakech.

Ses sujets : l’observation de la société marocaine, les faits divers.

           Md Nedali est fin observateur et un excellent descripteur qui croque avec minutie et précision, les faits, gestes et attitudes de ses personnages.

Ses valeurs : la liberté individuelle, le respect des petites gens, le vivre ensemble, l’éducation et la culture d’une nation.

Ses rejets : la morgue des puissants, l’injustice, le côté inquisiteur de toute religion.

             On pourrait croire que les romans de Md Nedali sont assez pessimistes car ils mettent en scène les travers d’une société ; en réalité ils sont irradiés par un humour fréquent qui rend l’histoire plus légère. « Grâce à Jean de La Fontaine, le 2ème roman de l’auteur, est un festival de l’humour.

          3ème journée jeudi 26 mai : visio-conférence entre la FSE et Michel JEAN, l’écrivain innu québécois qui a obtenu le Prix France-Québec 2020, pour son roman Kukum (grand-mère), lu par les étudiants du master francophonie.

            Interrogé par Claude Thomas, Michel JEAN a dévoilé la genèse de ce roman, la fierté d’être reconnu comme auteur innu et a surtout mis en relief les injustices qu’ont subies les communautés amérindiennes pendant de longues décnnies et la personnalité hors pair de son arrière grand-mère, Almanda Siméon.




 4ème journée : vendredi 27 mai : Atelier d’écriture.

            A travers 4 exercices, il s’agissait de mettre chaque stagiaire en situation d’écrivain et d’analyser ensuite le processus de création : l’idée ou la consigne, la contrainte, la difficulté ou le blocage, l’envie, la rédaction et le plaisir.

            Magnifique séance d’atelier d’écriture auquel ont participé 4 enseignants dont Madame Chafik.

             Et la semaine s’est achevée, le vendredi midi, par un superbe couscous partagé entre les stagiaires et les enseignants.

            Ma réaction : Belle organisation, programme bien structuré et quelle joie de voir la soif d’apprendre, de découvrir et d’échanger de ces jeunes étudiants. Un bain de jeunesse et de culture partagée.



la table côté jardin

Le couscous de fin de stage, la belle table et l'ambiance détendue, profs et quelques étudiants ensemble.




Chaymae ( à gauche) et Nafissa (à droite) en majesté!!!


La table côté cour


Madame CHAFIK conclut la semaine et dit sa satisfaction



           



 

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