4 mai 2025

La caravane des Ecrivaines Francophones en Bourgogne, les 9/10/11 avril 2025, un regard/bilan

 

         La caravane des Ecrivaines Francophones en Bourgogne, les 9/10/11 avril 2025, un partenariat PEF/CFB.

Le regard/bilan du CFB

     "C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté » (Victor Hugo 4/09/1870 gare de St Lazare Paris)



De gauche à droite : Elisabeth GRANJON (France), Véronique TADJO (France/Côte d'Ivoire), Yasmina JAAFAR (France/Maroc), Béatrice RIAND (Suisse/Catalogne), Nancy LANGE (Canada/Québec)


              Quelle lumineuse initiative a eue Madame Faouzia ZAOURI (franco-tunisienne), journaliste et romancière, de mettre en place le Parlement des Ecrivaines Francophones (PEF) ! Organisme international réunissant un collectif d’environ 200 femmes autrices, des 5 continents, s’exprimant en français,

             Utile initiative, car si les femmes représentent en nombre, plus de la moitié de l’humanité, l’invisibilisation des écrivaines, artistes ou même scientifiques, est une réalité. C’est une évidence, la consécration, la visibilité littéraire sont souvent le fait des hommes. Et couramment, les honneurs se déclinent au masculin…

            La caravane francophone composée de Béatrice RIAND (Suisse/Catalogne), romancière, ancienne enseignante, d’Elisabeth GRANJON (France), poétesse et dramaturge, de Nancy LANGE (Québec), poétesse, éditrice, de Véronique TADJO (France/Côte d’Ivoire), poétesse, romancière, autrice jeunesse et artiste peintre et de Yasmina JAAFAR (France-Maroc), journaliste politique et romancière, a posé ses valises en 8 lieux bourguignons.

           Leur bienveillance, leurs paroles accessibles, leur gentillesse non feinte, ont ravi nos publics divers, nos partenaires et galvanisé les femmes de terrain par leurs propos et engagements.

Nancy rend beau ce qui parait banal, et des propos comme « J’ai mis la nappe à la table de parole » est une invite naturelle au dialogue et à l’écoute. Nancy s’est donné les moyens de rendre visibles des femmes à travers sa belle revue « Femmes de parole »

               

Elisabeth, jette un regard de sidération sur les rejets et haines qui séparent les êtres, et sa poésie en déroulé, est comme une conversation en aparté. Une poésie très touchante, car vraie.

Béatrice, boostée d’une force intérieure, nous offre, dans « Ces gens-là » (Slatkine), (témoignages de victimes d’incestes), avec sensibilité et empathie, et des mots précis, une œuvre littéraire de qualité. Son regard objectif, nous montrant le glauque, voire l’abject, le visage du pervers comme celui du salaud, nous prévient que « Le viol d’un enfant est comme une déflagration intérieure »


Yasmina, blessée par des préjugés jetés à la figure, au collège, a su en faire une force. Et son tempérament de battante a sorti de l’ombre, le parcours de 5 afro-américains qui ont choisi la France pour se réaliser ; elle montre, par des preuves, le danger de l’idéologie, les dérives « d’un pays voué au puritanisme et obsédé par les profits ». La qualité du style de « Ils ont Choisi la France » (éd. Nouveau monde) fait de ces cinq biographies une belle oeuvre littéraire et nous alerte.


Véronique, porte un regard apaisé sur une Afrique que sa jeunesse s’efforce de construire, en dépit des soubresauts de l’Histoire. Et fustige les égos, les ambitions individuelles et les corruptions qui impactent une Afrique en devenir. Excellent roman que « Je remercie la nuit » (Mémoire d’encrier), prix Kourouma 2025.



         Au-delà de leur origine, de leur histoire, des non-dits, de leurs failles (car la vie nous marque indifféremment), nos invitées ont porté un regard lucide sur notre monde.

         La femme, donnant, par nature, la vie, est à même de nous dire la fragilité de la vie et les dangers qui guettent notre planète. Et nos 5 invitées, à leur façon et avec leurs mots, ont pointé comme dangereux, les égos surdimensionnés, ridicules et souvent pathétiques de certains dirigeants (la presse actuelle en est l’écho !!), les pustules mortifères, toujours vivaces, de l’obscurantisme, de la censure, des bondieuseries attrape-tout, du rejet de l’autre, du différent, comme les relents nauséabonds et lourds de menaces de la Peste Brune qui refait surface dans le monde occidental et au-delà.

          Le Centre Francophonie de Bourgogne (CFB) qui se veut Espace de découverte, de rapprochement et lieu de rencontre (site : centrefrancophonieb.com) a tout mis en place : la proximité, la convivialité, les questions ouvertes pour des échanges directs et authentiques de ces cinq Parlementaires.

          Le CFB prouve que la littérature est une passerelle d’humanité et adresse ses remerciements chaleureux à ses partenaires : à Martine Servy et à ses amis engagés de Mine de Lire (Blanzy), à Martine Lecarpentier et aux adhérents « Les Epicurieux » (Tournus), à Colette et à cette belle équipe de Femmes solidaires (Mâcon), à Vincent et Christophe, ces profs amis passionnés au lycée horticole (Tournus), à toute l’équipe de la Maison de Familles de Torcy et à Vincent, leur directeur, et enfin à Atimed et Véronique, les directrices des 2 centres sociaux de Montceau. Et bien sûr, aux lecteurs si touchants et à tous les membres du CFB, en particulier : Marie-Thérèse, Annie, Liliane, Marie-Françoise et Valérie qui ont été sollicitées.

         Et un MERCI fraternel à Nadia de son Maroc ensoleillé,  secrétaire du PEF, à Fawzia,  présidente du PEF, et à nos si agréables invitées que j’embrasse.

« Pour que vivent les hommes et chantent les livres ». Claude THOMAS (Pt du CFB)


Un guise de message,  ces pétales soudain tombées des prunus...

 

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