30 juin 2023

« Les amphores », deux tableaux du peintre René Bobo-Diaz

 

Les artistes francophones ont du talent : 

                     « Les amphores » :

 deux tableaux du peintre René Bobo-Diaz

         Le CFB interroge, aujourd’hui, deux œuvres présentées lors de l’exposition annuelle (juin 2023) de l’atelier municipal de peinture du Creusot, animé par Madame Blandine Béliard, professeure.

       René Bobo-Diaz confie que travailler en groupe stimule et fait progresser.



           Dans ce 1er tableau, ce qui saute aux yeux, à l’évidence, ce sont ces trois grosses amphores ocre/rouge qui prennent presque toute la place et le rose d’une ébauche féminine.

           Les amphores posées comme en vrac, orientées différemment et l’eau couleur blanche qui s’en écoule. Amphores rondes comme l’élément féminin qui les exhibe bien haut.

          Rondeur que l’on retrouve, un brin érotique, avec la représentation du bas du corps d’une femme dont on ne verra pas le visage. Bas du corps plus précis ; le triangle pubien, la hanche bien arrondie et le sein gauche dont le mamelon est orienté vers les amphores comme une autre amphore. Et le bras sous les amphores ressemble à une autre amphore. La chevelure en forme de nuage coule comme l’eau plus bas, auréolée de bulles d’air.

         Les couleurs : l’orange : un clin d’œil à la catalogne natale du peintre et à l’Espagne. C’est la passion, l’énergie brute, la chaleur. Le rose, lui, nous amène :  séduction, sensualité, tendresse.

        Ce tableau est porté, supporté par un élément féminin mystérieux mais assurément source de vie et d’avenir comme l’eau qui jute du tableau.

        Cependant c’est une œuvre non aboutie, comme un tour de chauffe, qui en appelle une autre bien différente celle-là.

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         Au 1er regard, ce qui domine dans le 2ème tableau, c’est l’harmonie, le calme, une tranquillité apparente de l’ensemble : les amphores centrales, la jeune femme bien en chair, l’eau omniprésente et l’azur violet en arrière.



             Les amphores bien placées (règle d’or) ne sont plus que deux et néanmoins c’est l’élément qui relie le tout. L’ocre de l’une est moins intense et l’autre est carrément marron jaune.

             Ce tableau ouvre sur le rêve. L‘eau s’écoule nettement comme la vie qui va son chemin, des bulles multicolores et nombreuses, le bleu intense du ciel en haut et en -dessous, ce violet d’intense à doux, symbole du luxe royal ou du sacré des cardinaux ; tous ces signes nous plongent dans l’imaginaire de l’humanité que contes et légendes traduisent dans toutes les cultures.

             C’est le personnage féminin qui en donne la clé. Le côté érotique a disparu. Il reste, la silhouette féminine aux rondeurs assez nettes, presque cachée, mais bien présente. On pense aux sirènes inquiétantes, aguichantes et tentatrices d’Ulysse sur le chemin du retour vers sa fidèle Pénélope avec à ses pieds le chien Argos, et surtout à Mami Wata, le génie aquatique de l’Afrique équatoriale ou la Manman dl’o des Caraïbes. Femme génie des eaux aux pouvoirs surnaturels qui use de ses charmes. René Bobo-Diaz l’a bien située dans un élément liquide et sa chevelure mouillée qui flotte, nous le rappelle.

              Beau tableau bien réussi, méticuleusement fouillé dans les détails, riche de créativité et nous voilà ramenés à notre imaginaire collectif…

             Tableau qui repose et inquiète à la fois. 

N’est-ce pas le rôle d’une œuvre d’art de nous interpeler ?

  

 

28 juin 2023

Nouvelle entrée d'ouvrages au fonds francophone du Centre Francophonie de Bourgogne



Nouvelle entrée d'ouvrages au fonds francophone du Centre Francophonie de Bourgogne (CFB), Le Breuil 71-France)



On notera le dernier roman "Noir Liban", de Salma KOJOK, franco-libanaise, qui préside le jury du Goncourt des étudiants du Moyen Orient, amie du CFB.



        Et nouveau, deux recueils de la poétesse/slameuse, KIYEMIS, tenante du l'afroféminisme et les 4 recueils de la poétesse franco-marocaine, Rim BATTAL qui s'annonce comme la représentante la plus engagée "du corps féminin versifié" (Les Inrockuptiles).

                                 Sans oublier le dernier roman "Le violon d'Adrien", de l'ami, Gary VICTOR (Haïti)



                Et, un roman découvert par hasard, Walo la rebelle, de la romancière Ekanga Shungu, journaliste par ailleurs. Roman au style alerte, clair, qui porte haut la nécessaire liberté des femmes de disposer d'elles-mêmes. La littérature nous grandit.


22 juin 2023

ouvrages entrant au fonds francophone du Centre Francophonie de Bourgogne (5500 titres)

               Voici les derniers ouvrages entrant au fonds francophone du Centre Francophonie de Bourgogne (5500 titres) disponibles à BM de Le Breuil (71-France)






8 juin 2023

Une Francophonie active, conviviale et culturelle

 

Une Francophonie active, conviviale et culturelle


               Le Centre Francophonie de Bourgogne (CFB) a organisé, la même semaine, deux animations diversifiées.

 Le jeudi 1er juin, Corinne FLEURY, (Île Maurice), autrice jeunesse, éditrice (Atelier des Nomades) et conteuse, est venue animer au siège du CFB, à Le Breuil (71-France), un stage de sensibilisation aux littératures de l’Océan Indien (adultes et jeunesse).






          Présentation claire, documentée, illustrée ; plaisir de découvrir plus en profondeur, les grandes plumes de ces Iles et la particularité de cette littérature (Maurice, Comores, Mayotte, Madagascar, Rodrigues et La Réunion).




En même temps est venu nous rejoindre, le romancier, auteur jeunesse et conteur, Ousmane DIARRA (Mali), qui terminait une résidence d’auteur à Vézelay, en Bourgogne. Résidence initiée par le Conseil Départemental de L’Yonne (France).


            Ousmane a rencontré, le même jour, une classe de 2d du lycée du Creusot, qui termine un projet « Ouverture au monde » avec leurs professeurs (Ornella SIMON (anglais)) et Mme GRIVOT (Français), puis conté devant les enfants de l’accompagnement scolaire de Torcy et le soir, a échangé longuement avec des lecteurs de la BM de Saint Léger sur Dheune.

Au lycée Léon Blum de Le Creusot


A l'accompagnement scolaire de Torcy


A la BM de Saint Léger sur Dheune (71-France) : un public attentif

Le lendemain, 2 juin, Ousmane a conté à nouveau, devant deux classes de l’école des Pré Calards (Le Breuil) ; en soirée, ce vendredi 3 juin, avant de repartir vers le Mali, il a échangé, dialogué, sur ses romans et sur la situation au Mali, avec des lecteurs intéressés, réunis à la librairieatypique "Le Baron Perché" de Saint Gengoux-le-National (71-France).

Ecole élémentaire de Le Breuil 


Ecole Primaire de Le Breuil

A la librairie atypique de Saint Gengoux-Le-natioanal (71-France)







         Voici un résumé des propos d’Ousmane DIARRA, un romancier bien connu de l’espace francophone.

          Interrogé par les lecteurs sur la situation actuelle au Mali, le romancier Ousmane DIARRA a répondu sur plusieurs points. 

          A l’évidence, Ousmane Diarra aime son pays, est très au fait des us et coutumes des différentes ethnies et en particulier la sienne, les Bambaras.

           Il pense, à juste titre, que l’histoire du passé (la constitution des grands Empires, l’empire du Ghana par ex : le Mali et la Mauritanie actuellement) doit servir de leçon pour comprendre le présent et ne pas faire les mêmes erreurs.

          Comme Balzac le disait en son temps : « Derrière les grandes fortunes, il y a toujours de grands crimes », ainsi la constitution des grands empires a causé de grands massacres.

          Sur la relation militaire France-Mali, il note qu’après l’opération Serval saluée par le peuple malien, la nouvelle stratégie des autorités françaises a donné l’impression d’humilier l’armée malienne et ses chefs militaires pourtant formés en France, en les écartant de l’opération Barkhame (peut-être par peur des infiltrations !).

          Ousmane Diarra est d’abord un romancier. C’est un homme libre ; il ne roule pour aucun parti ; c’est un romancier qui observe et interroge la société où il vit et qu’il partage. L’Histoire nous apprend, rappelle-t-il, qu’aucune société ne progresse sans liberté de penser, de croire ou non, sans respect des personnes et sans partage des richesses. Toute dérive fera reculer le pays de plusieurs décennies en arrière et fera inévitablement des victimes innocentes. Il espère que la sagesse l’emportera.

           On aura noté qu’Ousmane Diarra, en homme avisé, porte un regard lucide sur les dangers qui guettent notre époque.

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