28 novembre 2023

Les 8èmes Rencontres de la Diversité 23/24 et 25 novembre 2023




             (Tous les comptes rendus sont tirés de Creusot infos, journal en ligne)

                 Le Centre Francophonie de Bourgogne, associé à 3 associations partenaires, présente 

                    les 8èmes Rencontres de la Diversité


Le programme




LDH de Le Creusot
(Françoise Bouchet Pte)
Femmes solidaires Le Creusot
(Laure Gressard Pte)


Partenariat Nord Sud Bourgogne Mali
 (Mary Montagne Pte avec Marie-Josèphe Eril)

 

TORCY : C’est parti pour trois jours de « Rencontres de la Diversité »

Le thème « Clameurs des îles » emmènera les voyageurs aux Caraïbes, en Nouvelle-Calédonie ou encore dans le vaste Océan Indien.

Ce jeudi soir après la classe, Claude Thomas, président du centre Francophonie de Bourgogne était accompagné de Sophie Bazin et Corinne Fleury au centre de loisirs de Torcy. Les deux conteuses ont proposé une animation et des jeux autour du conte aux enfants de l’accompagnement scolaire.
Sophie Bazin, illustratrice et éditrice, anime également des ateliers d’art plastique. Elle se déplace souvent entre Madagascar, la Réunion et la France. Corinne Fleury est une écrivaine et éditrice mauricienne, co fondatrice des éditions Atelier des Nomades. Elle s’intéresse à l’univers du conte et du métissage littéraire. Après quelques contes des îles lointaines et une belle participation des enfants, l’animation s’est achevée par la danse du Dodo sur une patte. C’était bien drôle, la suite l’est un peu moins. En effet, le dodo, oiseau  emblématique de l’île Maurice, a disparu avec l’arrivée des Européens  à la fin du XVIIe siècle.
J.S



    Et 2 rencontres dialogue avec des femmes des quartiers (Torcy et Montceau les Mines) et plusieurs interventions  dans 6 écoles maternelles.


 Au Centre social de Montceau

LE CREUSOT : Le lycée Léon Blum au rendez-vous des «Rencontres de la Diversité»

A l’occasion des 8èmes Rencontres de la Diversité, Claude Thomas, président du Centre Francophonie de Bourgogne, mesdames Bollery et Perceval, professeures de lettres, avaient invité Sophie Bazin et Denis Pourawa au lycée Léon Blum.

Ce vendredi matin, Sophie Bazin, conteuse, illustratrice et éditrice et Denis Pourawa, poète kanak, sont venus à la rencontre des élèves de seconde bac pro TRPM (technicien en réalisation de produits mécaniques), REMI (réalisation d’ensembles mécaniques et industriels) et Métiers de la Mode.
Sophie Bazin a invité les élèves à choisir un conte parmi ceux qui étaient proposés. Leur choix s’est porté sur « Katra ! », un conte malgache. Ou comment la mer devint salée… Un conte traditionnel recueilli et illustré sur les rives d’un lac de Madagascar. Sophie Bazin l’a raconté puis elle a échangé avec les élèves sur le conte. Ils produiront eux-mêmes leur conte et passeront de l’écrit à l’oral. Comment faire vivre les contes, comment les mettre en scène et les présenter ?

L’écrivain, poète et auteur kanak Denis Pourawa a animé u
n atelier d’écriture à partir de photos de guerre et de dérèglement climatique en rapport avec l’actualité et dont les médias font leur « Une ». Il a invité les élèves à traduire leur ressenti et leurs émotions à travers la poésie en s’appuyant sur leurs compétences.

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Le jeudi soir , projection du film  documentaire malgache du réalisateur Natenaiana LOVA , Aza Kivu, l'étoile du matin avec en visio le réalisateur





Natenaiana LOVA, le réalisateur 


LE CREUSOT - TORCY : Un beau programme pour l’inauguration des 8èmes Rencontres de la Diversité

Elle a eu lieu vendredi en fin d’après-midi à la Maison des Associations Mouillelongue devant un parterre d’invités.

                 Centre Francophonie de Bourgogne, a rappelé que si certains voient dans la diversité un danger ou un problème, le CFB y voit lui un apport, une chance et une richesse qui seront déclinés au cours de ces trois journées. Réduire la jauge à la couleur de peau, à une seule religion ou à une seule Histoire, un seul territoire c’est se replier sur soi et s’enfermer.
                 Le Centre Francophonie de Bourgogne est passeur de livres, il est donc passeur de Cultures, rappelle Claude Thomas. La Communauté Urbaine a été et est terre d’accueil, les origines et les Histoires s’y mélangent, elle en tire sa richesse. Encourager la tolérance, vaincre la peur de l’autre, amorcer le dialogue pour le mieux-vivre ensemble. La langue française est notre lien fort, poursuit Claude Thomas. Constituée de la diversité de voix, elle est un trésor. Les regards et les parcours des différents invités vont enrichir ces 8èmes Rencontres de la Diversité.

Claude Thomas,  Pt du CFB accueille les invités et dit le sens de la Francophonie pour le CFB


David Marti, maire du Creusot, parrain de l'évènement, rappelle les valeurs de la diversité

              David Marti, maire du Creusot, est sur la même longueur d’ondes. Il n’y a pas de grand pays sans diversité, la diversité a construit notre ville et notre territoire depuis des décennies, poursuit-il. Accueillir de plus en plus est une volonté politique de la Ville. Le Creusot est la seule ville du département à être « ville pour accueillir des migrants ».  Erythréens, Afghans, Ukrainiens… Ils ne quittent pas leur pays par plaisir mais pour survivre et faire vivre leur famille.
           La soirée s’est poursuivie par une première table ronde avec Déwé Gorodé, grande figure de la Nouvelle Calédonie, 
suivie d’une dégustation de spécialités turques et antillaises, (c’est aussi une richesse) pour s’achever autour d’une soirée contes (sans feu de bois) avec Corinne Fleury (île Maurice) et Sophie Bazin (île de la Réunion, Madagascar, Comores).


Avec Anne Bihan, Isabelle Leblic, Denis Pourawa; modérateur Claude Thomas et en visio Nicolas Kurkovic de la NC, poète


Avec en viso de la NC Imasango, poète


Sophie Bazin, conteuse (Madagascar)
Corinne Fleury, conteuse(Ile Maurice)

           

La public qui imite la démarche du dodo !!!!











En prévision du lendemain samedi : Un beau programme samedi également avec un Café Littéraire à la Médiathèque pour débuter et une soirée chants, poésie et musique du monde pour clore ces 8èmes Rencontres de la Diversité.

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                           LE CREUSOT : Café Littéraire autour de la Diversité

Il s’est déroulé samedi en fin de matinée à la Médiathèque.

           J 3. C’est déjà le troisième jour des Rencontres de la Diversité. Il a donc débuté par un café littéraire animé par Claude Thomas, président du Centre Francophonie de Bourgogne. Poètes, romanciers, conteuses, autrices, ont présenté leurs livres. Ils ont été aussi invités à parler de leur pays, de ses traditions, de la façon dont on y vit…
Parmi les invités, Gerda Cadostin, romancière (Haïti), Anne Bihan, poète (Nouvelle-Calédonie), Gilles Manceron (membre du co
mité national de la LDH) , Samia Messaoudi (journaliste, autrice, élue au conseil national Femmes Solidaires) Isabelle Leblic (chercheuse au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie), Loïc Céry (directeur du centre international d’études Edouard Glissant), Hanitra Salomon, poète (Madagascar), Sophie Bazin, conteuse, autrice et éditrice (Madagascar), Denis Pourawa, poète (Nouvelle-Calédonie), Corinne Fleury, conteuse, autrice et éditrice (île Maurice).






        Au programme samedi après-midi, 2 tables rondes. La première est consacrée aux « Voix de Femmes) et la seconde à « L’abolition au cœur des terres et des Histoires ». Une soirée culturelle en chants, poésie et musique du monde clôturera cette 8ème édition des Rencontres de la Diversité.


2ème table ronde :« Voix de Femmes), modératrice Samia Messaoudi, journaliste


3ème table ronde : "L’abolition au cœur des terres et des Histoires" modérateir Gilles Manceron, historien


Un moment de poésie avec des textes de Dewé GORODE


Bâ, à la Kora


Une danse malgache

Une danse  turque






Quelques invités, avant de prendre le TGV pour Paris, dans la bonne humeur .

Un grand MERCI à tous: invités, associations amies, municipalités aidantes, visiteurs et les membres du CFB toujours actifs et disponibles. Une belle 8ème Rencontre et de BELLES rencontres. CT
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« Les femmes de Bidibidi » de Charline EFFAH (E. Collas édition)

           Le Centre Francophonie de Bourgogne a lu et beaucoup aimé :

« Les femmes de Bidibidi » de Charline EFFAH (E. Collas édition)



                                                   

Lire « Les femmes de Bidibidi » de la romancière franco-gabonaise, Charline EFFAH, c’est s’exposer à recevoir en pleine figure, une gifle magistrale, tant nous frappe la détresse de femmes en fuite, la peur au ventre, à l’errance incertaine.
L’écrivain Patrick Deville avance dans « Perte et choléra » (Seuil) qu’écrire une vie, c’est jouer du violon sur une partition. Avec « Les femmes de Bidibidi », roman/puzzle, Charline EFFAH compose une symphonie amère dont il ressort un tempo, la dignité et la fierté de ces femmes meurtries et toujours debout.
Le récit
Tout commence par Minga. Banlieue parisienne. Un couple se sépare ou plutôt, la mère, Joséphine Meyer, infirmière, fuyant les violences familiales répétées, abandonne un matin, son mari et sa fille, Minga pour vivre sa vie au-delà de ses blessures. Le père élève seul, sa fille qui dira « Ma mère était mon Eurydice, ma vie » (p.37) ; les blessures de la mère vont alimenter les blessures de la fille.
A la mort de son père, Minga découvre, dépitée, les lettres que sa mère lui envoyait et jamais remises par son père, lettres toute emplies d’affection et de tendresse. Dès lors, Minga part à la recherche de cette mère qui lui a tant manqué.
De contacts en sièges d’ONG, Minga apprend que sa mère a exercé au camp de Bidibidi. Un camp immense au Nord de l’Ouganda, de réfugiés, principalement de femmes et d’enfants qui ont fui les atrocités de la guerre fratricide au Soudan du Sud, nouvellement indépendant, victimes de la concupiscence des puissants. (L’auteure s’est rendue sur place en personne).
Le camp géré par une Agence de l’ONU est divisé en villages numérotés. Sa mère est intervenue au village 10, géré par un certain Moïse, réfugié aussi. Et c’est Véronika, la femme de Moïse, qui reconstitue la présence de cette infirmière dévouée à ces femmes.
Et voilà Jane, une femme seule, qui survit et dont profite, Osana Deng, un commerçant sans scrupule et surtout, il y a Rose Akech, arrivée seule, les seins gorgées de lait. Rose est brisée ; elle cache/porte un lourd secret ; un geste courageux pour préserver ses jumelles d’un monde si périlleux. A l’exemple de la Reine Pokou, jetant son bébé dans le fleuve pour sauver son peuple.
Quand Chadrac, le mari de Rose, un milicien ayant du sang sur les mains, vient la rejoindre et veut reprendre son emprise sur elle, elle décide de fuir à nouveau.
Joséphine Meyer, l’infirmière, d’abord réticente, accepte de sortir Jane et Rose du camp, (chose interdite), et Osana qui voit sa proie lui échapper, donne l’alerte. Et les pages qui relatent cette fin dramatique prennent une autre dimension : les mots, le phrasé, le rythme nous transportent dans un autre monde. Le Bien l’emporte sur le Mal, le réalisme magique apparait. Et Rose, au nom de toutes les femmes, retrouve, énergie, courage, rébellion et dignité.
Roman d’une grande intensité, ponctué par les lettres de la mère à sa fille. Le « je » est souvent utilisé car l’auteure y dissout une part d’elle-même. On ne sort pas indemne après une telle lecture.
Réflexions profondes qui touchent à l‘humain.
Nous quitterons à regret ce roman par trois citations de portée universelle :
« La femme est un mystère… Ces femmes sont des bâtisseuses de rêve » (p.79). « L’oubli est frère du déni, la pire offense pour une femme battue » (p.11) et en guise d’épilogue (p.214) : « Si tout ce qui est brutal nous brise, chaque tragédie recèle en elle son lot de promesse ».
Un roman marquant à ne pas manquer.
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A noter les deux autres romans marquants de l'auteure : "N'être" et "la Danse de Pilar". Une littérature de qualité.









16 novembre 2023

TOURNEE littéraire de Nathalie CHAIX, romancière franco-suisse, en Bourgogne (France)

 

TOURNEE littéraire de Nathalie CHAIX, romancière franco-suisse, en Bourgogne (France)


Le Centre Francophonie de Bourgogne a eu le plaisir d’accueillir, Nathalie CHAIX, romancière franco-suisse et par ailleurs, directrice du musée Jenisch de Vevey (Suisse).

 

           Nathalie Chaix fait partie de 5 auteurs francophones invités à participer à la 4ème Caravane de la Francophonie en Bourgogne Franche-Comté. Caravane mise sur pied par la Maison de la Francophonie de Bourgogne (Auxerre), l'association Solidarité Nord sud Bourgogne Mali (Dijon) et le Centre Francophonie de Bourgogne (CFB) (Le Breuil).

            Nathalie est intervenue à la Maison des Familles de Torcy, le mardi 14 novembre, de 14h30 à 16H, puis est allée rencontrer des lycéens du club lecture au lycée horticole de Tournus (71-France), rejoints par une association "Les Epicurieux", adultes passionnés de littérature. Et, mercredi 15 novembre, de 11h à 12h, une classe de 2d du lycée Léon Blum du Creusot l’accueillait pour un échange de bon niveau. Nathalie a poursuivi ses rencontres par Nevers et Auxerre.


Maison des familles (Torcy)

            

Maison des Familles (Torcy)




 





Lycée horticole (Tournus)
Au milieu des lycéens de Tournus

Au lycée Léon Blum (Le Creusot France)


Sous le regard attentif de leurs deux enseignants (Français et Anglais)

                 Lire Nathalie Chaix, c’est lire, à l’évidence, de la belle littérature. Mais on sera surpris, parfois dérouté, par la construction originale de ses romans. L’histoire peut se dérouler par fragments, sortes de courts textes par page comme dans « Exit Adonis » ou « Grand nu orange ». Ou l’histoire peut se dérouler selon les saisons comme dans « Il y a toujours un rêve qui veille » ou bien emprunter la structure des Sonates du mystère de Biber, le violoniste du XVIIème siècle : 16 sonates, 16 chapitres, d’où le titre du roman « Sonates du mystère ».

            Tous les romans de Nathalie CHAIX sont publiés par Bernard Campiche édition (Suisse) et "Exit Adonis", le 1er roman de l'auteure a obtenu le Prix Georges Nicole, l'équivalent du Goncourt suisse.

              On notera enfin que le 4ème et dernier roman « Sonates du mystère » nous plonge dans le destin de 4 femmes du 20ème siècle : Elise, Marie, Rosalie et Lila et nous montre combien était et est dur le combat de ces femmes pour accéder, enfin, à une certaine liberté.

             C’est agréable d’écouter Nathalie et d’échanger avec elle, tant elle est disponible, claire et authentique.

         On remerciera les enseignants, Vincent Dubois (Lettres) à Tournus, Ornella Simon (Anglais) et Léa Grivot (lettres) au Creusot comme Christophe, documentaliste et sa collègue, Gladys, aussi documentaliste du lycée horticole de Tournus. 

                  Et bien sûr, un grand MERCI à Nathalie CHAIX.

      De bons moments de partage en littérature!






















   

 

 

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